Les événements hybrides qui se généralisent requièrent des moyens et des compétences techniques de bon niveau. Avec la flexibilité qui leur est propre, les espaces de travail partagés Anticafé proposent le concept d’Antistudio, pour des réunions digitales vraiment professionnelles. Explications.
Janvier 2021. Le télétravail n’est plus seulement l’apanage des digital nomads qui parcourent le monde tout en exerçant leur métier, ordinateur portable dans le sac et wifi de qualité comme condition sine qua non de son bon exercice. C’est devenu lors du premier confinement le quotidien de millions de Français dont une immense majorité est entrée de but en blanc dans le monde des réunions en visio. De nouvelles habitudes ont été prises et aujourd’hui l’organisation d’une réunion et même d’un événement ne s’imagine plus de la même manière. L’emploi du terme « phygital », emprunté au commerce en ligne, pour qualifier les rencontres hybrides mêlant personnes présentes physiquement et interlocuteurs à distance, se généralise. Par ailleurs, l’idée même que cela puisse se passer hors les murs de l’entreprise, dans des espaces de travail partagés, est une possibilité envisagée par de plus en plus d’employés fatigué par les conditions non adaptées de leur domicile. Les distances sont abolies pour un temps. Mais cela ne va pas sans maintes préoccupations techniques : problème de micro ou de caméra, sons qui se superposent et génèrent de l’écho, effet Larsen, perte de connexion… Autant d’énergie et de temps perdu qui ne sont pas consacrés à l’essentiel.
Une réponse aux changements de mode de travail
Les inséparables « télétravail » et « visio » s’installent durablement dans notre vocabulaire quotidien et Leonid Goncharov, fondateur des cafés spécialisés dans le coworking « Anticafé » constate la prolifération, non seulement des visio calls, des réunions hybrides, mais aussi de la formation à distance, de la création de contenus en ligne comme les webinars ou encore l’incroyable montée en puissance des podcasts. Il prend alors la mesure du « manque criant de studios d’enregistrement qui sont le plus souvent réservés aux professionnels, et très chers ». Il s’en remet à l’expertise de proches pour imaginer une évolution de ses Anticafés et proposer une nouvelle offre accessible qui répondrait à ces besoins spatiaux et techniques. Parmi eux, Jordan Succar, un des premiers usagers des d’Anticafé et lui-même fondateur de deux espaces de coworking en Guadeloupe, dont l’un transformé en studio d’enregistrement.
Fin 2020, le concept d’Antistudio était né. Il fait naturellement son nid dans les Anticafé déjà équipés d’écrans et de vidéoprojecteurs servant aux réunions en présentiel. « Il ne manquait plus que les caméras, les micros et de quoi assurer une bonne mise en lumière », se souvient Jordan Succar, qui met en avant « la facilité d’accès aux espaces, la flexibilité et l’expérience dans l’organisation des événements ».
De la petite équipe à la grande audience, en autonomie ou assisté
L’offre se décline en quatre formules couvrant toutes les échelles. La première, dite « Hybrid Video Booth », est « Plug & Play » pour une ou deux personnes et s’adresse aux recruteurs pour mener un entretien, aux podcasteurs ou pour la réalisation de vidéos de formation en ligne. La deuxième propose une salle de réunion hybride connectée, pour 4 personnes, pour interagir avec d’autres personnes à distance. Un grand écran, une webcam et un micro multidirectionnel pro permettent d’être « distanciation friendly » et des échanges de bonne qualité. La troisième offre est le studio pour des entretiens enregistrés à 2 ou 3, intégrant son, lumière et captation vidéo. Dans ces trois configurations, le client est en autonomie une fois le matériel installé. Il existe enfin une offre assistée pour des événements sur-mesure tels que des assemblées générales, des lancements de produit ou de stratégie pouvant réunir de 10 à 30 personnes sur place et jusqu’à une centaine à distance, grâce à plusieurs caméras notamment. Le live streaming est totalement géré par l’équipe technique dédiée. Dans ce cas l’Anticafé peut même être privatisé.
Imaginer un nouvel écosystème d’échanges de savoir-faire
La force des espaces de bureaux partagés va « au-delà de la simple utilisation d’un lieu, estime Jordan Succar. On y entre et trouve des savoir-faire différents, sur lesquels peuvent s’appuyer les usagers, par interaction ». Ainsi, dans le cas d’un enregistrement sonore ou d’une vidéo, « on peut faire assurer la postproduction à un membre de la communauté, un usager des Anticafé dont c’est le métier ». Et c’est aussi l’occasion de mixer les indépendants avec les salariés d’entreprises, leur savoir-faire variés et souvent complémentaires. « C’est un moyen d’éviter qu’à la sortie de la crise de la Covid les indépendants ne se retrouvent encore plus affaiblis, mais au contraire, se retrouvent dans des lieux de partage, diversifient leurs échanges », conclut-il.